Deuxiéme capture...

Un homme pénétra dans la boutique. Plutôt bien bâti, il était surtout beau avec ses cheveux bleu-vert et des yeux à faire tomber par terre. Mais ce qui était étrange, c'était la cicatrice qui barrait son visage au niveau du nez, lui donnant une dimension de mystère intense. Il était revenu, mais il ne savait pourquoi. Peut-être étaitt-ce parce qu'à travers toutes ces nekos, il revoyait celle qui avait été l'amour de sa vie... Mais aussi parce qu'il ne voulait pas oublier combien les humains étaient égoïstes et cruels. Soudain, il entendit des miaulements déchirants venant d'une cage. Les acheteurs potentiels s'en détournèrent, levant les yeux au ciel à propos de cette neko mal dressée. Mais lui, il s'en aprocha au contraire.
Il y découvrit à son plus grand désaroi une neko gravement blessée à l'épaule. Elle perdait peu à peu du sang. Il s'accroupit devant la cage, ses yeux reflétant plein de bonté, mais leur fond était souffrance. Car à travers le sang qui s'écoulait de la plaie, il voyait celui de sa bien-aimée. Il ne savait pourquoi il s'imposait cette torture de venir régulièrement à ce magasin, sans jamais acheter. Mais cette fois, une neko avait besoin de soins, et il ne se le pardonnerait pas si elle mourrait. Il ne pouvait supporter devoir les gens souffrir. Il se fichait de si elle voulait ou pas de lui comme maître. Si elle le souhaitait, après l'avoir soigner, il la libèrerait. Il avait heureusement apris au monastère à soigner. Bien sûr, il ne pouvait faire d'opérations, au quoi que ce soit de ce genre. Mais désinfecter, arrêter une hémoragie externe, soigner les plaies, etc... il savait faire depuis longtemps. D'ailleurs, celà lui avait souvent été utile. Il se rappelait comment il avait essayé de LA sauver, mais en vain. Il l'appela doucement

"Mademoiselle?....."

Il la vit remuer un peu, comme si ces simples mots l'avaient fait revenir à la réalité. Il ne bougea, attendant qu'elle reprenne ses esprits. elle devait avoir perdu pas mal de sang pour être aussi faible. C'était comme si elle n'arrivait pa sà bouger son corps. Son coeur souffrait en même temps qu'elle. Décidément, c'était bien trop douloureux de voir tout ça. Mais il ne pouvait partir sans l'avoir aider. Ce serait lâche et cruel. Ce serait...inhumain. Mais, qu'eétait vraiment l'humanité à leur époque? Maltraiter des êtres égaux et vivants? Non, ce n'était pas ça... Alors, à quelles valeurs se référer? Eichi avait toujours considéré que c'était son coeur qu'il fallait suivre, et pour cela se servir de son esprit.

Bonjour...Qui etes vous?

Il secoua la tête en chassant toutes ces pensées de sa tête pour fixer à nouveau son regard sur la belle neko. Elle n'avait même pas la force de se relever. Décidément, ce magasin était vraiment un ramassi d'hommes sans coeur et sans cervelle. Il allait l'aider, coûte que coûte. Il lui sourit gentiment, et répondit de cette même voix calme et douce

"Mon nom est Eichi. Je voudrais vous aider. Vous avez besoin de soin, vraiment. Si vous souhaitez partir ensuite, très bien... mais laissez-moi vous aider."Il soupira "Je sais que vous n'avez aucune raison de me faire confiance, mais...."

Il ne savait que dire pour la convaincre. Si les humains avaient été cruels avec elle, quelle raison avait-elle de lui faire confiance? Mais c'était son devoir de l'aider

Apparement, ses paroles l'avaient fait sortir de sa torpeur, car lentement, elle commença à réagir. Il put enfin voir son regard se poser sur lui. Il semblait vide de toute force, las, triste... Il soupira. Elle semblait réfélchir à ce qu'il avait dit, juger sa sincérité. Il avait des doutes quand au fait qu'elle accepte. Après tout, les humains d'aujourd'hui étaient cruels et sans pitié. Pas tous bien sûr, mais ceux de cette île, oui. Et pourtant... c'était là qu'il était né, et c'était là qu'il vivait. Quelque soit la cruauté de ses habitants, il voulait croire aux changements. Déjà, il savait que plusieurs personnes traitaient leurs nekos comme des êtres humains. Peut-être un jour, ceux qui torturaient ne seraient plus qu'une minorité? Peut-être qu'un jour, cette île serait comme le reste du Japon? Il n'en savait rien. Pour l'instant, seule comptait la vie de cette neko, cette jeune fille qui avait tant besoin d'aide. Aussi etait-ce avec une pointe d'angoisse qu'il attendait sa réponse. Comment allait-elle réagir?

"Je...De l'aide ne serait pas de refus...Mais ne me laissez pas seule. Si je part, les autres me recaptureront sans doute de nouveau, mais cette fois, seul Dieu sait ce qu'ils vont me faire...Vous ne me semblez pas etre méchant, j'accepte votre aide avec plaisir, Eishi !"

Il sursauta presque à cette réponse. Ainsi, elle acceptait! Il ne s'y attendait pas en fait. Et encore en moins à la demande qu'il la garde avec lui! Enfin, peut-être était-ce simplement pour ne pas trop lui devoir de choses. Il lui sourit doucement, avec gentillesse. Avec sincérité il répondit

"Je suis heureux de votre décision. Sachez que je n'ai jamais compris la réaction des autres humains par rapport aux nekos. Vous serez toujours libre de vos actes... Mais pour l'instant, le plus urgent est de vous soigner. Je vais vous faire sortir d'ici"

Il se releva doucement pour ensuite chercher du regard le vendeur. Lorsqu'il se retrouva, il s'adressa à lui, demandant le prix de la petite neko. Il régla au plus vite toutes les formalités, se fichant de tout l'argent qu'il venait de dépenser. De toute façon, il n'était vraiment pas dans le besoin. Lorsque le vendeur lui tendit une laisse, il le foudroya du regard, et le marchand sembla se ratatiner sur lui-même. Muni des clés, il ouvrit la cage de la jeune neko, et lui tendit une main pour l'aider à sortir, car elle était très faible.

Il l'aida du mieux qu'il put à se relever. Il ne regrettait pas un seul instant sa décision. Elle semblait si fragile, si faible. Il soupira. Vraiment, les humains étaient une de spires races existant sur Terre. Mais il voulait croire qu'ils pouvaient être généreux et bons. Enfin, quand la jeune fille fut debout, il s'efforça de l'aider à tenir sur ses jambes, histoire qu'elle ne se retrouve pas par terre lorsqu'ils partiraient chez Eichi

Mer...Mer...Merci beaucoup Eishi, sans vous, je ne sait pas combien de temps je serait restée en cage, sur qui d'autre j'aurait pu tomber, et si je serait...

Immédiatement, il posa un doigt sur sa bouche, pour l'empêcher d'aller plus loin. Puis il la regarda droit dans les yeux. Il ne supportait pas qu'on dise des choses comme ça. Il savait qu'elle avait sûrement raison, mais il n'avait fait que son devoir. Et puis, penser à ce qui aurait pu arriver ne faisait que souffrir inutilement. Si sa neko n'avait pas été tuée... Non, il ne devait pas penser à ça. Il sourit doucement à la neko

"Ne pensez pas à ce qui aurait pu arriver. Et j'ai fait ce que tous devraient faire. Alors ne me remerciez pas. Que diriez-vous que je vous emmène chez moi, et que nous nous occupions de votre blessure? D'ailleurs, vous ne m'avez toujours pas dit votre nom."

Il enleva doucement son doigt de devant sa bouche, et en allant doucement pour ne pas qu'elle tombe, il prit la direction de sa maison. Heureusement, elle n'était pas très loin, aussi pouvaient-ils y accéder à pied. Il espèrait que la jeune femme n'avait pas trop mal à son bras.